un adieu prématuré

L'ironie du sort a voulu que cet "après-cauchemar"

annoncé dans mon dernier article

se soit transformé pour moi en véritable drame :

mon père adoré nous a brutalement quittés le 12 juillet.

Parmi toutes les belles images que je garde de lui,

il me reste celle du créateur qu'il fut tout au long de sa vie.

Mon enfance a été baignée de cet univers si singulier

qu'il faisait jaillir de son être au fil de ses tapisseries.

Son oeuvre principale

qu'il tissa à l'aiguille pendant dix ans

s'intitule la tapisserie interrompue.

Il s'agit d'une fresque de laine de 300 mètres de long

qui fait aujourd'hui partie des collections du musée de l'Art Brut de Lausanne ainsi que du patrimoine du musée de la Création Franche de Bègles.

D'autres créations appartiennent au Mad musée de Liège.

Il s'appellait Jacky Garnier,

c'était mon père.

Le fil est interrompu

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Comments

[michèle Cohen]

Souvent j'ai essayé de retrouver la trace de Jacky et Nicole dont la dernière adresse que j'avais à La Rochelle semblait ne plus correspondre à à leur lieu d'habitation. La hasard de mes
recherches me mène ce soir à ce site où j'apprends la disparition de Jacky. C'est un choc et une grande tristesse... et une immense nostalgie aussi. On s'était connus à
Thonon, où j'enseignais dans le meme collège que Nicole et notre sympathie réciproque au fil  de longues soirées de discussions était vite devenue une amitié. Si ce message vous
parvient merci de dire à Nicole que malgré les années et la distance je pense (nous pensons) souvent à eux. Michèle

[Philippe Platel]

Bonsoir, En recherchant dans ma boîte à souvenirs, je viens d'apprendre avec tristesse et bien des années après que Jacky avait rejoint le Panthéon des artistes. J'ai connu Jacky et Nicole lors de
ma première année d'enseignement à Thonon les bains. Delphine était mon élève en économie et j'ai passé de très agréables moments dans leur maison à parler longuement pendant que Jacky était à son
oeuvre. Je ne sais pas si tu es Delphine ou sa soeur, mais j'aimerai bien correspondre pour un jour peut-être je l'espère revoir Delphine. A bientôt

[Claude]

j'ai connu ton père. Il était mon prof à Thonon. J'en ai un souvenir encore très présent. Il était un peu comme moi. 30 ans d'avancées technologiques nous séparent de ce moment et  c'est en faisant sa recherche sur internet que je tombe sur ton blog et que j'apprends. Avec regrets, et tristesse d'arriver trop tard. Je l'avais revu au cours d'une expo de sa tapisserie à Annecy en 1980 qui avait déjà gagné quelques mètres et quelques scènes. J'avais beaucoup aimé. Peut être me reste-il une photo. Je salue sa mémoire avec l'émotion du lycéen que je rerouve ce soir.

[Prune K]

Claude, merci... vraiment ... de ce témoignage qui me touche profondément. D'autant plus que tu as cherché à retrouver la trace de mon père... c'est incroyable !!!La vie est parfois bien cruelle et radicale.Ton émotion est communicative, merci encore et bienvenue.Et à une autre fois peut-être...

[Véro]

un petit passage... pour dire le temps passe mais tu vois on oublie pas.... je ne t'oublie pas.... bises

[Prune K]

Bise à toi Véro. Et merci de ta fidélité, moi aussi je te garde près de moi.

[Alatrace]

de tout coeur avec toi, Prune; mon silence est bien loin d'une quelconque indifférence, mais que dire vraiment de plus .....continue à chercher.

[Prune K]

Merci de cette trace, et de tes encouragements Michel.